Qu’est-ce que le stress ?
Une réponse biologique à une menace
Selon l’OMS, le stress est un état d’inquiétude ou de tension mentale déclenché par une situation difficile. C’est une réaction normale de l’organisme face à un danger, un défi ou un changement brutal.
Introduit en médecine en 1936 par le Dr Hans Selye, le terme “stress” désigne trois réalités :
- L’agent déclencheur (stresseur) : examen, surcharge mentale, conflit, traumatisme…
- La réaction physiologique : sécrétion d’hormones comme le cortisol ou l’adrénaline
- L’état d’activation ou de déséquilibre qui en résulte
La réponse au stress
une alarme vitale pour survivre
Face à un stress aigu, l’organisme déclenche une réaction en cascade pilotée par :
- Le système nerveux autonome (activation du système sympathique)
- L’axe HPA (hypothalamo-hypophyso-surrénalien)
- Le système immunitaire
Cette réponse d’urgence, aussi appelée “fight, flight or freeze” (combat, fuite ou paralysie), mobilise rapidement :
- Le système cardiovasculaire
- Le système musculosquelettique
- Les défenses immunitaires (pour parer une éventuelle blessure ou infection)
🛡 À court terme, cette réponse est protectrice. À long terme, elle devient délétère.
Stress chronique
un ennemi silencieux de l’immunité
Le stress chronique, c’est l’exposition prolongée à des stresseurs psychologiques ou environnementaux sans retour à l’équilibre. Il provoque :
- Une suractivation de l’axe HPA
- Une dérégulation du système immunitaire
- Des troubles de l’humeur, de l’attention, de la mémoire
Selon le Dr Selye, trois phases peuvent être observées :
- Phase d’alarme : activation immédiate
- Phase de résistance : adaptation prolongée
- Phase d’épuisement : incapacité à retrouver l’homéostasie ➜ maladies
Stress et inflammation
un déséquilibre immunitaire durable
Le stress chronique est un puissant facteur pro-inflammatoire :
- Il active les gènes pro-inflammatoires
- Il diminue l’expression des gènes antiviraux
- Il affaiblit les lymphocytes T naïfs et cytotoxiques, essentiels à la réponse immunitaire
Cette réponse dérégulée contribue au vieillissement accéléré du système immunitaire, un phénomène appelé immunosénescence.
📉 Conséquences :
- Mauvaise cicatrisation
- Réponse affaiblie aux infections
- Moindre efficacité des vaccins
- Augmentation du risque de cancers, maladies cardiovasculaires, neurodégénératives…
Maladies liées au stress
un lien démontré par la science
Le stress chronique est aujourd’hui reconnu comme un facteur aggravant majeur de nombreuses maladies chroniques :
- Maladies cardiovasculaires : hypertension, AVC, infarctus
- Troubles métaboliques : diabète, obésité, syndrome métabolique
- Troubles neuropsychiatriques : dépression, anxiété, burn-out, addictions
- Maladies auto-immunes
- Cancers
Les mécanismes biologiques du stress traumatique
Le lien entre PTSD et immunité s’appuie sur plusieurs mécanismes décrits en psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI) :
- L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS)
→ Excès de cortisol = inhibition des globules blancs, perturbation des défenses adaptatives, dérèglement inflammatoire.
- Le système nerveux autonome
- Sympathique (stress) : suractivation, production d’adrénaline et noradrénaline, inflammation.
- Parasympathique (nerf vague) : son affaiblissement diminue la capacité naturelle du corps à réguler l’inflammation.
- Le microbiote intestinal
- Le stress provoque une dysbiose, une perméabilité intestinale accrue, et une inflammation digestive, affectant l’axe intestin-cerveau.
Pourquoi sommes-nous inégaux face au stress ?
La susceptibilité au stress varie d’un individu à l’autre selon :
- La génétique
- Les traumatismes précoces ou de l’enfance
- Le sexe : les femmes sont deux fois plus touchées par les troubles liés au stress (anxiété, dépression, maladies auto-immunes)
- L’activité de l’axe HPA, plus marquée chez les femmes
- Il peut aussi être amplifiée par l’inflammation systémique présente dans l’organisme qui peut résulter d’une mauvaise alimentation ou hygiène de vie, d’un mauvais microbiote, ou d’hypersensibilité alimentaires.
La PNEI
une approche intégrative du stress et de l’immunité
La psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI) étudie les interactions entre :
- Le cerveau
- Le système immunitaire
- Le système hormonal
- Les émotions et le psychisme
Ce modèle révolutionnaire, développé par plusieurs chercheurs dont Francesco Bottaccioli, remet en question la vision cloisonnée de la médecine moderne. Il propose une compréhension holistique de la santé, en tenant compte des influences psychiques sur les systèmes biologiques.
Conclusion
prendre soin de son équilibre psychoneuroimmunitaire
Face au stress chronique, il est essentiel d’agir sur tous les plans :
- Gestion émotionnelle et relaxation
- Alimentation anti-inflammatoire
- Soutien par la micronutrition et la phytothérapie
- Activité physique adaptée
- Accompagnement psychologique si nécessaire
En intégrant les apports de la PNEI, il devient possible de mieux comprendre le lien entre stress, immunité et maladies chroniques, et de restaurer durablement la santé globale.